12 jours

de Raymond Depardon



France, 2017, 1h27, documentaire

12 jours
Avant 12 jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience, d’un côté un juge, de l’autre un patient, entre eux naît un dialogue sur le sens du mot liberté et de la vie.
 
Le dispositif, comme souvent chez Depardon, est très simple : des champs contrechamps, en l'occurrence. Et toujours aussi efficace. De film en film, au fil de l'évolution de la technique, l'image et le son ont gagné en profondeur. A la seconde où un être humain entre dans le champ, c'est un univers qui apparaît soudain, des vies meurtries, des crimes, la folie, la violence, la famille, le travail, etc. Chaque individu est un individu unique, aurait-on envie de dire, et c'est que qu'offre depuis toujours Depardon à la société : grâce au cinéma, il n'enferme jamais un homme ou une femme dans un cas psychiatrique, dans une prison formelle qui l'écraserait. L'enfermé est par définition fragilisé, quand on le confronte face à une institution administrative assez impressionnante. Depardon, avec sa caméra, sans rien faire, semble se protéger un peu et c'est bouleversant. C'est une fois de plus magnifique et implacable.

Jean-Baptiste Morain, Les Inrocks


 

Séances

Ce film a été programmé en 2017 et en 2018 dans les cinémas associatifs suivants :
• Divatte-sur-Loire, Cinéma Jacques Demy
• Le Pouliguen, Cinéma Atlantic
• La Turballe, Cinéma Atlantic
• Vertou, Ciné-Vaillant
• Rezé, Cinéma Saint-Paul
• Ancenis, Cinéma Eden