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Abou Leila

de Amin Sidi-Boumedine



Algérie-France-Qatar, 2019, 2h15
avec Slimane Benouari, Lyes Salem, Meriem Medjkane

Abou Leila
Abou Leila
Algérie, 1994. S. et Lotfi, deux amis d’enfance, traversent le désert à la recherche d’Abou Leila, un dangereux terroriste. La poursuite semble absurde, le Sahara n’ayant pas encore été touché par la vague d’attentats. Mais S., dont la santé mentale est vacillante, est convaincu d’y trouver Abou Leila. Lotfi, lui, n’a qu’une idée en tête : éloigner S. de la capitale. Pourtant, c’est en s’enfonçant dans le désert qu’ils vont se confronter à leur propre violence.
 
Abou Leila, premier long métrage d’Amin Sidi-Boumédiène, captive dès les premières secondes, que ses deux heures vingt prolongent avec la même intensité. Il s’agit d’un phénomène étrange, qui ne relève, pendant la projection, ni de l’enthousiasme ni de la terreur, mais d’autre chose, qui ne vous soulève pas de votre siège, ne vous y cramponne pas non plus. Vous y restez, et il devient vite difficile de quitter l’écran des yeux, y compris quand la perplexité guette, ou l’horreur, et parfois l’ennui. Vous y cherchez quelque chose, mais cette chose n’est pas seulement ce que le film vous cache en permanence, puisqu’il a l’art de retenir un grand nombre d’informations manquantes. C’est plus simple : vous vous demandez ce que vous voyez, vous cherchez le film parmi ces visions.

Luc Chessel, Libération



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