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America

de Claus Drexel



USA, 2017, 1h22, documentaire

Avant-première
Aujourd'hui en Amérique

America
America
Le réalisateur d’Au bord du monde, par ailleurs fin connaisseur des Etats-Unis a posé sa caméra à Seligman, petite ville déshéritée d’Arizona au bord de la Route 66. Durant les sept semaines qui ont précédé l’élection de Donald Trump, il y a interrogé paysages et habitants d’une Amérique accrochée à ses mythes mais livrée à elle-même. En plans fixes, grand angle et focale courte, des récits de vies difficiles alternent avec des vues spectaculaires où le grandiose tutoie la désolation. Une plongée saisissante - à défaut d'être rassurante - au coeur d'un pays aussi fier que désespéré.

- Votre film obéit aux mêmes principes qu’Au bord du monde : une alternance stricte entre des plans de paysages et des entretiens, pas de mouvements de caméra, une grande exigence esthétique...
Oui, ces choix - plan fixe et grand angle – se sont imposés comme une évidence. La personne à qui on louait le matériel nous disait : « mais prenez quand même d’autres objectifs, par sécurité ! ». Et nous, on s’est obstinés : on voulait faire tout le film avec un 14 mm, quitte à être pris pour des fous. Cette focale très courte permet d’inscrire les gens dans un cadre qui raconte quelque chose d’eux, un objectif qui place à bonne distance, respectueuse. Bien sûr, avoir une seule focale n’est pas toujours très pratique, notamment pour filmer les paysages, mais ça oblige à être sûr de son cadre, à être constamment rigoureux. La contrainte est souvent source de créativité.

- Comment avez-vous convaincu les habitants de Seligman de se laisser filmer ?
Très simplement, en expliquant notre désir de faire entendre leur parole, de faire un film qui ne les jugerait pas. On a été très bien accueillis. Et les gens adoraient l’idée qu’un film intitulé America soit tourné dans leur ville perdue au milieu du désert ! Je ne leur ai pas expliqué grand-chose avant de tourner. Les paroles sont plus fortes, plus profondes quand elles sont dites pour la première fois. C’est cela que doit capter la caméra.

Entretien avec le réalisateur, extrait du dossier de presse


 

Séances

La Turballe, Cinéma Atlantic
Samedi 3 mars 2018, 18:30 • en présence de Laurent Lavolé, producteur du film

Le Pouliguen, Cinéma Pax
Dimanche 4 mars 2018, 18:30 • en présence de Laurent Lavolé, producteur du film