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C'est assez bien d'être fou

de Antoine Page



 

France, 2018, 1h02
À partir de 7 ans


C'est asez bien d'être fou
C'est asez bien d'être fou

Au volant d’un vieux camion, Bilal, street artiste, et Antoine, réalisateur, se lancent dans un voyage de plusieurs mois jusqu’aux confins de la Sibérie. Au fil des pannes du camion et des rencontres avec les habitants s’improvise une aventure qui les mènera des montagnes des Carpates au port de Vladivostok. Un road-movie artistique, raconté en dessins et vidéo.
 

Cette forme hybride peut-elle être encore caractérisée de documentaire ? N’est ce pas plutôt du documentaire animé ?
Lorsque  j’ai  débuté  dans  le  cinéma, je  faisais  des  films  dits  expérimentaux  mais  j’étais  déjà  gêné  avec  cette appellation     cloisonnante.     j’aime   le   cinéma   empirique,   et toutes  les  formes  sont  bonnes  pour  réussir à évoquer, faire ressentir des choses.   le   documentaire   est   une   forme qui ne doit pas être contrainte ou empêcher d’expérimenter. je  pense  qu’on  est  à  une  période  où  le  documentaire  explore  davantage  de  formes  –  c’est  un  luxe  que  la fiction peut de moins en moins se permettre en raison des pressions financières.  le  documentaire  bénéficie de plus de temps, et m’autorise une plus grande liberté.

Comment avez-vous choisi l’itinéraire ?
Nous souhaitions éviter l’avion. nous ne voulions pas biaiser les distances et le temps du voyage mais voulions partir de chez nous pour progressive-ment aller vers l’inconnu. le   cheminement   était   important.   la  Russie  permet  cela,  c’est  une  culture  à  la  fois  proche  de  la  nôtre  et   absolument   étrangère. Vladivostok  était  un  cap,  une  direction.  nous ne savions pas si nous allions y arriver,  mais  c’était  notre  but,  un  nom qui résonne comme un rêve, le bout du monde. nous n’en avions pas d’image, juste un fantasme.le  choix  de  la  Russie  tient  égale-ment  à  notre  manière  d’envisager  la  création  artistique  et  le  public  à  qui  elle  s’adresse.  nous  défendons  un art exigeant et populaire qui doit être capable de toucher tous les publics, sans distinction de culture ou d’éducation. la Russie, ou du moins l’image que nous en avions, correspondait à cette attente.

Dossier de presse, entretien avec le réalisateur




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