Jeune femme

de Léonor Serraille



France-Belgique, 2017, 1h37
avec Laetitia Dosch, Grégoire Monsaingeon, Souleymane Seye Ndiaye

Jeune femme
Un chat sous le bras, des portes closes, rien dans les poches, voici Paula, de retour à Paris après une longue absence. Au fil des rencontres, la jeune femme est bien décidée à prendre un nouveau départ. Avec panache.

Ce premier film de la Française Léonor Serraille semble avoir été taillé sur mesure pour son actrice Laetitia Dosch, diva du désordre, associée, depuis le rôle de journaliste mère célibataire que lui a offert Justine Triet dans La Bataille de Solférino, à des personnages de femmes-enfants azimutées, tendanciellement hystériques. Elle joue ici Paula, grande paumée qu’on découvre alors qu’elle se fracasse la tête contre une porte. C’est celle de son compagnon, qui vient de la jeter dehors. A trente ans ou presque, la voilà larguée dans la jungle parisienne, personne chez qui aller, sans travail, sans la moindre compétence à revendre.

Opposant un esprit libre, fantasque, un peu voyou aux forces aliénantes qui menacent de toute part, la jeune femme improvise avec les moyens du bord, au gré des rencontres et des opportunités, son apprentissage de la vie d’adulte. S’il confirme que le portrait de trentenaire en crise est en passe de devenir un genre cinématographique à part entière,
Jeune femme n’en réinvente pas les codes, mais reflète avec une certaine justesse la précarité dans laquelle se débat la jeunesse française d’aujourd’hui.

Isabelle Regnier, Le Monde



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