Khibula

de George Ovashvili



Allemagne-France-Géorgie, 2017, 1h38
avec Hossein Mahjub, Qishvard Manvelishvili, Nodar Dzidziguri

Khibula
Le Président déchu, qui incarnait autrefois l’espoir d’une nation nouvelle, tente de reconquérir le pouvoir. Escorté par une poignées de fidèles, il traverse clandestinement les paysages majestueux de la Géorgie, tour à tour accueillants et inquiétants.
Ce synopsis pourrait induire en erreur : on n’a pas ici affaire à un thriller plein de courses-poursuites, de coups de feu et de complexes situations politiques. La situation de la Géorgie dans les années 1990 était indéniablement complexe, mais Ovashvili passe sur les détails pour présenter l’histoire sous un angle plus universel. Tandis que le groupe qu’on suit fait route parmi les montagnes, des ennemis invisibles sur les talons, il va de refuge en refuge, accueilli par des gens amicaux – bien qu’il soit difficile, dans une telle situation, de faire complètement confiance aux autres. Ils essuient aussi quelques refus, notamment vers la fin du film, quand une vieille femme dit en hurlant au Président : “Pourquoi êtes-vous venu ici ? Vous avez ruiné le pays !”.

À mesure que ses supporters quittent le groupe, qui devient de plus en plus réduit, le Président voit combien le pouvoir est trompeur, et combien la perception qu’ont les gens de sa position dépend de la bulle qui l’entoure. Pour illustrer ce propos, Ovashvili recourt à des scènes de rêves et/ou d’hallunications, notamment celle où le Président entend d’abord la foule clamer “Gloire au Président”, puis "Judas, Judas!".

Dossier de presse


Séances

Le film a été programmé en 2017 dans les cinémas suivants :
• Saint-Nazaire, Cinéma Jacques Tati