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Laura nue

de Nicolò Ferrari



Italie-France, 1961, 1h40, VOSTF
avec Giorgia Moll, Nino Castelnuovo, Tomás Milián

Laura nue
Laura nue
Laura, belle et jeune Italienne, épouse Franco pour se plier aux convenances. Très vite, elle s'ennuie dans son ménage et, n'éprouvant aucun amour pour son mari, va chercher le bonheur auprès d'autres hommes. C'est ainsi qu'elle rencontre Marco, un jeune professeur qui devient rapidement son amant... 
 
Laura pourfend les apparences : en cela, elle est un pur vecteur de négativité, une puissance d’interrogation qui remet tout en cause – elle ne cesse de poser des questions, à elle-même et aux autres. En s’attachant à sa mobilité, à ses humeurs changeantes, à ses tâtonnements, Nicolo Ferrari traduit une forme d’errance affective, une crise du sentiment amoureux, propres à la sensibilité moderne de son temps (L’Avventura, de Michelangelo ­Antonioni, était sorti un an plus tôt). Son héroïne traverse à contre-courant les cercles familiaux, mondains, libertins de son entourage – cette société oisive et festive du miracle économique – comme pour confondre sa vanité et ses mensonges. Parcours faits d’allers-retours entre l’intérieur et l’extérieur, entre la ville et la campagne, entre la chambre et la rue (de nombreuses scènes sont filmées à travers Rome), du lit conjugal à celui des autres. Parcours d’habillages et de déshabillages successifs, la nudité de Laura n’étant pas seulement un sujet d’érotisme, mais une épreuve de vérité (cette « vérité nue » qu’elle exige de son époux).

Mathieu Macheret, Le Monde



Séances

Ce film a été projeté dans le cinéma associatif suivant en 2018 :
• Nantes, Le Cinématographe