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Le Lac aux oies sauvages

de Diao Yinan



Chine, 2019, 1h53
avec Ge Hu, Tang Wei, Liao Fan

Le Lac aux oies sauvages
Le Lac aux oies sauvages
Un chef de gang en quête de rédemption et une prostituée prête à tout pour recouvrer sa liberté se retrouvent au cœur d’une chasse à l’homme. Ensemble, ils décident de jouer une dernière fois avec leur destin.
 
Or Le Lac aux oies sauvages n’est au fond que cela – ce qui constitue inévitablement sa limite –, une suite de beaux détails qui jalonnent un fil dégrossi, structuré autour d’une poignée d’actions. Un phare qui surgit dans la pénombre, la face d’un tigre illuminée par un halo, une falaise qui s’anime de lueurs blanchâtres : les fluctuations des personnages et de leurs affects servent d’écrin à la nuit et à la lumière. Diao Yinan évite toutefois de tomber dans le piège du pur maniérisme par l’ambition de sécheresse qui anime son découpage, d’une vélocité un peu inattendue et qui a le mérite, ici et là, de saisir l’organisation d’un espace et de détailler, dans des séquences quasi-muettes, une trajectoire dans son entièreté. À son meilleur, le film envisage ses figures comme de simples corps en mouvements, définis par les couleurs qu’ils portent (un chapeau blanc, un maillot de football bleu et blanc souillé par une plaie) et qu’ils rejettent (le sang qui jaillit d’une tête décapitée, le sperme que recrache une prostituée sur une barque la nuit). Si bien que si le film manque assurément d’un fil conducteur fort qui donnerait à ses inspirations une réelle épaisseur, il n’en demeure pas moins une relative bonne surprise.

Josué Morel, Critikat



Séances

Ce film a été programmé en 2020 dans les cinémas associatifs suivants :
• Cinéma Jacques Tati, Saint-Nazaire
• Cinéma Atlantic, La Turballe
• Cinéma Pax, Le Pouliguen