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Paris, Texas

de Wim Wenders



 

Allemagne, 1984, 2h27, VOSTF
avec Harry Dean Stanton, Dean Stockwell, Nastassja Kinski

Paris, Texas
Paris, Texas
Après 4 ans d’absence, un homme réapparaît un beau jour en plein désert. Tout le monde le croyait mort. Muet et amnésique, il est retrouvé par son frère qui s’occupe depuis sa disparition de son fils de 8 ans que sa femme a mystérieusement abandonné 4 ans auparavant. Peu à peu, il reconquiert sa mémoire et son identité. Paris, Texas, est un blues lancinant, tout en couleurs et en nuances, soutenu par la musique de Ry Cooder.
 
Pour ce film, Wenders a cherché pas à pas, au fur et à mesure, les clés qui continuaient de le faire avancer. La fabrique de l’histoire, ici, fait autant sens que l’histoire elle-même. La démarche, nouvelle, du réalisateur auprès de son acolyte Sam Shepard pour un scénario à quatre mains, l’amour entre un homme et une femme rarement abordé par Wim Wenders, le regard vierge sur les lieux et les personnages participent d’un renouvellement de l’oeuvre du réalisateur allemand. Comme un déplacement du regard qui font de Paris, Texas, le film le plus américain de l’un des plus grands réalisateurs européens. L’espace s’y déploie tout autant que le temps : à l’intérieur des espaces du dehors et du dedans, dans la sphère de l’intime, surtout, se meuvent des personnages d’une sensibilité accordée à celles de leurs auteurs.

Sarah Elkaïm, Critikat