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Taste of cement

de Ziad Kalthoum



International, 2017, 1h25
documentaire

Taste of cement
Taste of cement
Chaque jour, des ouvriers syriens construisent un gratte-ciel dans le ciel de Beyrouth. Chaque nuit, un couvre-feu leur impose de s’enfoncer dans leurs entrailles de ciment. Au même moment, la guerre détruit leurs maisons, en Syrie. Peu à peu, les sons et les images de destruction et de reconstruction se mélangent dans une cacophonie onirique : un essai éblouissant sur le sens d’une vie en exil. 
 
Dans ce béton désolé à la Tsai Ming-Liang, on croise quelques hommes, le regard baissé. Pas d'intervention face caméra, pas d'interview ou d'analyse, pas de voix-off hormis pour raconter des rêves, des souvenirs. On construit, on construit, un building sort de terre et pourtant il y a quelque chose de figé chez ces hommes, un trauma glaçant. On scrolle en un mouvement de pouce sur des photos de ruines enregistrées sur un portable. Les dégâts et l'horreur sont vus lors d'une séquence bouleversante dans le reflet d'un œil, puis d'un autre. Kalthoum fait preuve de pudeur et rend poignant ce portrait intime de déracinés égarés dans un no man's land : un no man's land loin de leur chez eux désormais détruit, un no man's land ici avec ce chantier qui semble totalement coupé de la population locale.

Nicolas Bardot, FilmdeCulte


 

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