The Ride

de Stéphanie Gillard



France-USA, 2016, 1h26, documentaire

The Ride
Chaque hiver, une troupe de cavaliers Sioux traverse les grandes plaines du Dakota pour commémorer le massacre de leurs ancêtres à Wounded Knee. Sur ces terres qui ne leurs appartiennent plus, les aînés tentent de transmettre aux plus jeunes leur culture, ou ce qu’il en reste. Un voyage dans le temps pour reconstruire une identité perdue qui confronte l’Amérique à sa propre histoire.
Il y a quelques années, passionnée par les romans de Jim Harrison, j’ai commencé à lire tous ses livres. C’est ainsi que je suis tombée sur  un  recueil  de  photos  dont  il  avait  écrit  la  préface.  Des  images de cavaliers Sioux dans le blizzard, le visage couvert de bandanas givrés ou de masques de ski, dévalant une colline enneigée. Une troupe de cavaliers portant des bâtons à plumes, longeant une route verglacée, suivie par une file de vieilles voitures  américaines.  Les  silhouettes  de  trois  cavaliers  dignes d’Edward Curtis apparaissant dans un rétroviseur de voiture...

Dans  ces  images,  j’ai  trouvé  une  beauté  exaltante,  quelque chose  d’aujourd’hui  mais  gardant  une  dimension  mythique. De loin, les chevaux, les plumes, les bâtons de prières peuvent faire  croire  que  cela  se  passe  il  y  a  un  siècle,  comme  si  ces cavaliers  repartaient  sur  le  sentier  de  la  guerre.  Mais  de  près, les  signes  sont  brouillés,  ils  se  mêlent  aux  attributs  de  notre  époque  :  parkas  et  bonnets,  pick-ups  et  stations  services,  qui nous parlent d’une certaine Amérique d’aujourd’hui.

J’ai  alors  cherché  par  tous  les  moyens  à  contacter  ce  groupe de cavaliers. Ces photos avaient été prises 20 ans auparavant, mais   je   savais   que   cette   chevauchée   continuait   d’exister, chaque année. Finalement j’ai trouvé un numéro de téléphone, j’ai appelé et une femme m’a dit que je n’avais qu’à venir.

Entretien avec la réalisatrice, extrait du dossier de presse


 

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