Menu

Une saison en France

de Mahamat-Saleh Haroun



France, 2017, 1h30
avec Eriq Ebouaney, Sandrine Bonnaire, Bibi Tanga

Une saison en France
Une saison en France
Abbas, professeur de français, a fui la guerre en Centrafrique pour bâtir une nouvelle vie en France. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, le quotidien d’Abbas s’organise : ses enfants sont scolarisés et il travaille sur un marché où il a rencontré Carole, sensible au courage de cet homme encore hanté par les fantômes du passé. Mais si le droit d'asile lui était refusé, qu'adviendrait-il d'Abbas et de sa famille déracinée ? Et de Carole, privée du foyer qu’elle a cru reconstruire ?
 
Dès la première scène, très émouvante, où Abbas accueille Asma dans son lit et lui chante une berceuse, on sent l’attention que vous portez aux visages...
 
C’est Russell Banks, je crois, qui a dit que les visages sont comme des paysages. Sur son visage, on lit ce qu’un personnage porte en lui, sa douleur, son traumatisme. Je voulais montrer des visages sur lesquels, métaphoriquement, il vente, il pleut, il neige... Peu à peu, c’est le corps entier d’Abbas qui est atteint, la situation le ronge de l’intérieur, c’est un géant qui vacille. Avec la comptine surgit le fantôme du passé qui empêche tout apaisement : c’est la tragédie des réfugiés, ces fantômes qui les hantent, les empêchent d’être sereins, de se fixer quelque part. La chanson est écrite en langue sango, par Bibi Tanga, qui est un musicien centrafricain, et qui joue Etienne. Il aime tellement ce morceau qu’il va le reprendre sur son prochain album. Plus tard dans le film, il y aura la berceuse que chante Carole, jouée par Sandrine Bonnaire : curieusement, je n’ai compris qu’au tournage qu’elle prenait en quelque sorte la relève de la mère. Et même la musique originale de Wasis Diop a quelque chose d’une comptine. Toutes ces comptines disent quelque chose sur un passé, une mémoire, un territoire perdus...

Entretien avec le réalisateur, dossier de presse


 

Séances

Le film a été programmé en 2018 dans les cinémas associatifs suivants :
• Campbon, Cinéma Victoria