Menu

Vers la lumière

de Naomi Kawase



Japon-France, 2017, 1h41
avec Masatoshi Nagase, Ayame Misaki, Tatsuya Fuji

Vers la lumière
Vers la lumière
Misako passe son temps à décrire les objets, les sentiments et le monde qui l’entoure. Son métier d’audiodescripteur de films, c’est toute sa vie. Lors d’une projection, elle rencontre Masaya, un photographe au caractère affirmé dont la vue se détériore irrémédiablement. Naissent alors des sentiments forts entre un homme qui perd la lumière et une femme qui la poursuit.
 
Au fond, dans un geste que l’on pourrait qualifier de bazinien, ces personnages d’experts non-voyants militent pour la préservation de l’ambiguïté du film, de sa part de mystère et de son libre jeu avec l’imaginaire, refusant la « direction de spectateurs » jugée trop explicative et rigide de l’audio-descriptrice, accusée de « forcer » la signification des œuvres pour amener tous ses spectateurs-auditeurs à la même émotion au même moment. Il est évident que tout spectateur, voyant ou non, pourra enrichir sa propre compréhension du cinéma au contact de cette méditation collective. Pour avoir eu l’intelligence de placer cette dernière au cœur de son propos, on pardonnera donc au film de Kawase de n’être pas formellement à la hauteur de sa propre ambition – voire de fournir parfois un cas d’étude contradictoire à la parole « théorique » qu’il donne à entendre.

Antoine Gaudin, Critikat


 

Séances

Ce film a été programmé en 2018 dans les cinémas associatifs suivants :
• Le Pouliguen, Cinéma Pax
• La Turballe, Cinéma Atlantic