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Wardi

de Mats Grorud



Palestine-Norvège-France, 2018, 1h20

À partir de 9 ans

Jeune public - Plein Les Yeux

Wardi
Wardi
Beyrouth, Liban, aujourd’hui. Wardi, une jeune Palestinienne de onze ans, vit avec toute sa famille dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré, fut l’un des premiers à s’y installer après avoir été chassé de son village en 1948. Le jour où Sidi lui confie la clé de son ancienne maison en Galilée, Wardi craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. Mais comment chaque membre de la famille peut-il aider à sa façon la petite fille à renouer avec cet espoir ?
 
D’où vient l’idée de ce film ?
Ma mère a travaillé comme infirmière au Liban pendant la guerre, dans les années 1980. Quand elle est rentrée en Norvège, elle nous a raconté la vie des enfants dans les camps. Elle nous a dit qu’un jour, la paix reviendrait et que nous irions tous ensemble là-bas. En 1989, nous avons déménagé au Caire. J’avais 12 ans et j’ai été scolarisé dans une école égyptienne avec ma petite soeur. Je me souviens très bien avoir été à Jérusalem et à Gaza au moment de Noël en 1989. Il neigeait et à chaque coin de rue, des enfants palestiniens faisaient le V de la victoire avec leurs mains. Des enfants de mon âge. C’était pendant la première Intifada.

Quelle est votre expérience personnelle du camp de Burj El Barajneh ?
Je me suis rendu au Liban et j’ai visité les camps pour la première fois à la fin des années 90, à l’occasion d’un voyage d’études organisé par le Comité pour la Palestine, une organisation de solidarité pour les Palestiniens installés en Norvège. Cette organisation proposait un programme qui permettait de séjourner dans les camps et de travailler pour des ONG. En 2001, une fois mes études en animation terminées, je suis allé au Liban pendant un an. Je travaillais dans une école maternelle financée par une ONG dans le camp de Burj El Barajneh, à Beyrouth. J’animais aussi des ateliers pour les enfants dans différents camps avec d’autres ONG palestiniennes.

Quand avez-vous pensé faire de ces rencontres un film ?
J’ai commencé à interroger mes amis dans les camps, les questionnant sur leur vie et leur parcours : d’où venaient-ils ? Quelles étaient leurs histoires ? Comment vivaient-ils aujourd’hui et quelle était leur vision de l’avenir ? À partir de ces entretiens, j’ai travaillé sur un documentaire à propos du camp intitulé Lost in time, lost in place, tout en continuant à chercher un moyen de raconter ces histoires. En 2010, j’ai rencontré mon producteur norvégien, Frode Søbstad, et une idée a commencé à prendre forme…

Une idée de film ?
Oui, à travers trois personnages principaux : Wardi, son arrière-grand-père Sidi et le mystérieux Pigeon Boy. Je souhaitais créer un lien entre la nouvelle et l’ancienne génération. Parmi les personnes expulsées de Palestine en 1948, de moins en moins sont encore en vie, il ne fallait plus tarder. Au départ, nous voulions réaliser un court métrage, mais au fur et à mesure que le scénario avançait, je souhaitais inclure plus de scènes et de dialogues et mieux montrer la situation des Palestiniens qui vivent dans les camps. Il nous est apparu à mon producteur et moi qu’un long métrage serait plus approprié.

Entretien avec le réalisateur, extrait du dossier de presse



Séances

Ce film a été programmé dans le cinéma associatif suivant :
Cinéma Lutétia, Saint-Herblain (2021)