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Le Bonheur est pour demain

de Henri Fabiani



 


France, 1962, 1h33
avec Jacques Higelin, Irène Chabrier, Henri Crolla

Le Bonheur est pour demain
Le Bonheur est pour demain
Alain, qui vient de quitter brusquement ses parents, se retrouve perdu à Saint-Nazaire, dans les chantiers navals, au moment de la construction du Paquebot France. Il rencontre alors l'amitié et l'amour, qui le soutiennent tous deux dans ses rêveries : il rêve d’une vie où "on ne perd pas sa vie à vouloir la gagner". Henri Fabiani était très attaché à ce que l'on appelait encore la classe ouvrière et on reconnaît son talent de documentariste dans ses prises de vue sublimes, notamment des chantiers navals de Saint-Nazaire lors du lancement du paquebot France.

"Le 11 mai 1960, « le plus beau des bateaux du monde », le France, est mis à l’eau en rade de Saint-Nazaire. Les images d’époque de cet événement, qui est comme le baptême des fastes années gaulliennes, surplombent cette fiction où se mêlent la bluette, une vision gentille d’un monde ouvrier où les travailleurs sont espagnols et musiciens, et une chronique maladroite du « difficile-moment-de-passage-au-monde-adulte ». Alain (Jacques Higelin), gringalet dégingandé, ne sait pas trop quelle voie emprunter pour trouver ce « bonheur » dont il rebat les oreilles de tous ses partenaires, mais qui ne ressemble à rien. Ni aux bancs de l’université à Paris (option des parents, qu’il a quittés pour le hasard des chemins buissonniers), ni à l’amour que lui offre Anne (l’injonction paternelle et l’intérieur petit-bourgeois pointent leur nez…) ni même au sacro-saint « boulot » : le travail sur les navires, d’abord accueilli par l’adolescent comme une aubaine joyeuse et fraternelle, mais le caréneur tourne vite de l’œil devant la rudesse des ateliers."
Max Robin, Critikat